Grand oral ENM – Remplir sa fiche individuelle (1)

Salut à tous / toutes !

Ah, qu’il est loin le temps où on passait son voyage en train jusqu’à Bordeaux à apprendre sa fiche individuelle par cœur… Qu’il est loin le temps où on se retrouvait là-bas, entre ami(e)s, dans le pavillon Pin Galant de Mérignac, sous sa douce clim’ qui inonde votre nuque d’un délicat air frais… La responsable des concours prenait alors le micro, et nous disait qu’il ne fallait pas l’avoir préparée de tête, mais écrire spontanément… On éclatait de rire (intérieurement – trop stressés pour laisser échapper un son).

Bénis entre tous les dieux que vous êtes, jeunes forçat(e)s de la prépa, vous échappez désormais à ce bel exercice de recopiage mental, qui avait le mérite de faire travailler la mémoire mais était devenu obsolète. Avec la suppression des tests psychologiques, le concours se recentre sur l’essentiel et enlève une bonne dose de stress inutile : c’est une avancée à saluer.

Cependant, ce n’est pas parce que l’épreuve n’est plus en temps limité qu’il ne faudra pas savamment étudier ce que vous mettrez dans votre fiche individuelle. C’est une étape très importante, comme vous le verrez dans l’article ci-dessous, car c’est l’élément sur lequel le jury s’appuiera pour vous interroger lors du grand oral. Et cet élément, vous en avez la chance d’en avoir désormais la maîtrise totale… C’est donc une phase à ne pas négliger : elle se prépare comme une épreuve à part entière.

Attention toutefois : si le fait de remplir la fiche à la maison est un bénéfice incontestable, veillez à ne pas passer un temps déraisonnable à la remplir, au détriment de vos révisions. Réfléchissez-y, demandez des avis autour de vous, mais lancez-vous. Idem pour le style de rédaction : c’est mieux si c’est bien écrit, donc n’hésitez pas à le faire relire, mais ne perdez pas des heures à corriger.

Une telle épreuve, surtout à faire chez soi sous la couette, vaut bien deux articles séparés. Le premier sera consacré à l’explication des tendances à suivre et des défauts les plus fréquents, ainsi que de la fameuse « théorie du fusil à pompe » (© From ENM with love). Le second sera plus spécifique et portera sur le contenu de la fiche rubrique par rubrique. C’est parti !

Pour les vaillant(e)s admissibles qui préparent les oraux, j’imagine que vous êtres déjà familier avec la fameuse fiche individuelle. Pour celles et ceux qui passeront le concours un jour, ou les simples curieux/ses, le modèle se trouve ici :



La philosophie de la fiche : du levier au fusil à pompe

Je présente mes excuses les plus sincères à Pythagore, Spinoza, Kant et Deleuze pour ce titre pompeux. Il n’est pourtant pas mensonger : comme la fiche et le grand oral sont l’avers et l’envers d’une même pièce, il est important de bien comprendre ce que le jury attend de vous au travers de cette fiche. C’est assez simple : elle doit lui fournir un certain nombre de renseignements et d’indications sur vous, afin de mieux vous connaître et pouvoir vous interroger plus précisément lors du grand oral. Dans le but – ce n’est pas un secret – de déterminer si vous êtes apte à exercer les fonctions de magistrat(e).

Mais si la fiche présente un intérêt évident pour le jury, elle en a également un (énorme) pour vous. La fiche est le moyen d’orienter l’oral vers ce que vous voulez mettre en valeur, en dirigeant le jury vers des points précis de votre vie et votre parcours. En somme, il s’agit un « levier », d’un appât pour inciter les examinateurs à vous poser les questions auxquelles vous voulez répondre. Bref, la fiche vous permet de « renverser la charge de la question » et de prendre le pouvoir sur votre oral.

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C’est une expression imagée : évitez si possible de tirer sur votre jury. Vous risqueriez d’avoir en-dessous de la moyenne.

La théorie du fusil à pompe

Pour utiliser au mieux ce formidable appât à questions que constitue la fiche, vous devrez mettre en œuvre la théorie dite du « fusil à pompe ». Le nom est de ma création : je vous prie de m’excuser pour le caractère guerrier de l’expression, ainsi que pour ce gif un peu viril, mais elle a le mérite d’être imagée. C’est très simple : pour chaque élément indiqué dans votre fiche, vous devrez vous trouver prêt(e) à dégainer votre fusil, casser la porte avec un grand coup de pied et faire mouche, comme dans un film avec Bruce Willis. Je m’explique.

1 – La phase de levier : on place les différents appâts dans la fiche, pour donner envie au jury de vous poser les questions que vous voulez et avec lesquelles vous serez à l’aise. En somme, conduisez-le dans vos filets. Si vous n’avez pas envie de parler de quelque chose, ou que vous ne vous sentez pas aptes à en parler convenablement, ne le mettez pas dans votre fiche.

2 – La révision de la fiche : après les oraux techniques, vous aurez plus ou moins de temps pour vous atteler à la préparation du grand oral. Même si vous passez parmi les premier(es), vous aurez quand même le temps nécessaire pour bien creuser et maîtriser votre fiche. Vous devez bien sûr en avoir gardé une copie. Vous avez indiqué aimer les films de François Truffaut, ou la poterie islandaise d’avant-guerre ? Bossez-le. Quand vous travaillerez, vous vous apercevrez que vous savez déjà quelles questions vous seront approximativement posées.

3 – La question du jury : je vous rappelle comment ça se passe. Bien souvent, le/la président(e) prend votre fiche personnelle et se contente de la lire par le menu. Il achève généralement sa phrase par des points de suspension et un regard vers vous : « Vous indiquez aimer la sculpture, et notamment l’oeuvre de Rodin… »

4 – Le coup de fusil à pompe : « … Oui, en effet, j’apprécie particulièrement Rodin, notamment ses portraits, dont celui de Clemenceau et Gustav Mahler, qu’il a réalisé au début de sa carrière, blablabla… ». Le piège s’est « refermé » sur le jury. Comme vous avez bien placé vos appâts dans votre fiche, et bien révisé les éléments qu’elle contient, vous allez fournir une réponse pertinente et ne pas être déstabilisé(e). Bref, vous allez exceller. « Cric-cric, boum ».

L’absence de coup de fusil à pompe lors d’une question « cadeau » devrait être une contravention de cinquième classe. J’ai assisté à une dizaine de grands oraux ces trois dernières années, et j’ai vu plusieurs fois des candidat(e)s qui n’avaient pas grand chose à dire à propos d’un élément qu’ils ou elles ont pourtant volontairement mentionné dans leur fiche. Petit exemple vécu :

« Je lis que vous pratiquez le judo… » Aux points de suspension et au silence du président aurait dû succéder un franc et décidé : « Oui, en effet, je suis ceinture marron, et j’ai fait diverses compétitions ; je suis vice-championne 2007 du Lot-et-Garonne » (ou n’importe quoi d’autre, pourvu qu’il s’agisse de sons en langue française se rapportant au judo). « En l’espèce », la candidate a répondu : « Hmm… Oui, en effet ». Silence de dix secondes. Le jury a ensuite ramé pour lui faire parler de judo : « Quelle est votre prise favorite ? » « Euh… Ben euh... » (hésitation pendant trente secondes avant d’en nommer une). J’ai vu pire : un hochement de tête, un acquiescement en guise de réponse. C’est tellement dommage !

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« Chèr(e) candidat(e), levez-vous. Si vous me battez au judo, vous intégrez l’ENM ».



Conseils généraux

Vous voilà familier(e) avec ma théorie du fusil-boum-boum, qui doit présider à la rédaction de votre fiche et guider le déroulement de votre oral. Je vous propose maintenant quelques conseils généraux pour rédiger une meilleure fiche individuelle que celle de Marc Trévidic et François Molins réunis.

Une subtile touche d’imagination

Je préfère être franc(he) avec vous : votre fiche individuelle n’est pas nécessairement une fiche personnelle. Dans la mesure où votre objectif est de correspondre aux attentes du jury, vous allez peut-être devoir faire des choix dans les éléments que vous mentionnerez, voire tordre un peu la réalité. Oui, la fiche comporte une part de déformation, de composition, et donc d’insincérité (ça existe ce mot ? Word a l’air d’accord). Il ne s’agit pas de mentir en vous inventant une vie de spécialiste de common law champion(ne) de lutte gréco-romaine, amateur d’art abstrait hongrois, des vins de Bourgogne et d’astronomie, mais de forcer un peu le trait.

Ce que je veux dire par là, c’est que la fiche ne doit pas forcément vous refléter fidèlement. Afin de présenter au jury un profil intéressant, dans les clous mais avec une touche d’originalité, vous allez devoir en « vendre » un peu plus que vous ne possédez pour l’instant. Je vous donne un exemple : vous êtes intéressé(e) par l’oenologie, comme ça, pour le plaisir, mais vous n’y connaissez pas grand chose ? Mettez dans votre fiche : « Je suis passionné(e) par la vinification et l’oenologie, notamment les vins d’Alsace blablabla… ». Entre les oraux techniques et votre grand oral, vous ferez vos petites recherches pendant une après-midi et vous deviendrez incollable sur le sujet. Voilà un jury épaté à peu de frais, et en développant nos connaissances dans un domaine qui nous intéresse.

Exemple plus extrême, que je ne recommande pas nécessairement de suivre, mais qui peut convenir à certain(e)s. Une amie de prépa (entrée depuis au royaume des cieux de la rue des Frères Bonie) avait décidé de s’inventer un profil d’amatrice de football, alors qu’elle n’y connaissait pas grand chose, à part peut-être Zizou, Lilian Thuram et la chanson I will survive qui se transforme en « Laaaa-lala-la-laaaa ». Elle a mis cette passion dans sa fiche, puis s’est renseignée sur le sujet, s’est trouvée un club et un joueur préféré, a révisé le palmarès des Coupes du monde et de la Ligue des champions… De l’or en barre. Mais il faut parvenir à l’assumer le jour J.

Cela étant dit, vous faites comme vous voulez : votre vie et vos passions sont peut-être déjà géniales comme ça ! Mais pour pouvoir sortir du « J’aime les voyages, la cuisine, la lecture, le sport et le cinéma » qui caractérise un(e) candidat(e) sur deux (et fait enrager le jury), c’est une technique qui a fait ses preuves.

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Une bonne dose d’originalité et de détails

Ce conseil est intimement lié au précédent. Le jury voit défiler des dizaines de candidat(e)s en trois mois, et huit par jour. Au bout du troisième qui « aime les voyages, l’équitation et le cinéma », les examinateurs commencent – légitimement – à saturer (vous verrez quand vous serez au jury en 2049). C’est comme pour l’épreuve écrite de culture générale : le jury veut rencontrer une personne qu’il juge épanouie, intéressante et avec qui les examinateurs voudraient être collègues en juridiction. Ils veulent voir des candidat(e)s avec de la personnalité, et si possible pas une ribambelle de clones d’étudiant(e)s-types. Bref, ils veulent être « divertis » en rencontrant quelqu’un avec une « épaisseur ».

Pour cela, soyez précis(e) et détaillez les éléments que vous mentionnez dans votre fiche. Vous aimez les voyages et le cinéma ? Il faut évoquer des réalisations concrètes et tangibles de cette passion. Cela doit se transformer en :

  • « J’aime voyager : j’ai notamment passé un mois au Japon, à Nagoya et Kyoto, où j’ai remporté un concours d’avalage de makis avocat-concombre » (ils devraient finir par vous demander le nombre) ;

  • « Je suis passionné(e) par le cinéma, notamment par la Nouvelle vague française ; j’ai écrit plusieurs articles consacrés à Claude Chabrol et Éric Rohmer dans une revue collaborative… »

Je m’exprime un peu directement, histoire d’être aussi clair(e) que possible, et j’espère ne pas heurter des personnes qui auraient fait autrement durant leur oral. Par ailleurs, cela peut vous sembler un objectif difficile à atteindre, mais ce n’est pas le cas : cela se travaille, comme les autres épreuves, et vous aurez largement le temps après les oraux techniques.

Saupoudrez de « culture légitime »

Oui, ce n’est pas une surprise ni un mystère : le jury de l’ENM n’a pas les mêmes passions que nous, jeunes millenials de la génération Y. Notre culture est largement influencée par la pop culture et la société de consommation, tandis que celle dans laquelle ont baigné le président et le vice-président est souvent plus proche de Balzac que de Norman fait des vidéos. Vous l’aurez compris, le jury voit d’un mauvais œil les goûts artistiques hors de son écran radar. Jean-Paul Costa, vice-président du jury 2016, s’est explicitement plaint d’un abaissement criant du niveau de culture générale en annexe du rapport du jury 2016 (p. 25 et 26).

Quant à la culture générale, sous ses divers aspects, littéraire, historique, géographique, politique, artistique…, elle est très décevante. Les candidats ayant fait Sciences Po sont un peu meilleurs que ceux n’ayant étudié que dans des Facultés de droit, et ceux ayant suivi des prépas, un peu moins mauvais que les autres, mais l’ensemble est assez attristant.

L’avertissement est très clair : essayez tant que possible, sans non plus vous aventurer dans des terrains que vous ne maîtrisez pas, de rester dans le domaine de la culture générale légitime. J’ai assisté à un oral où la candidat(e) déclarait apprécier Breaking Bad et Mad Men. Je la comprends, mais dans l’esprit du jury, au mieux, il ignore ce que c’est, au pire, il croira que c’est un manga ou un jeu vidéo. Pour plus d’indications sur cette notion de « culture légitime » (#bourdieu), je vous invite à lire mon article sur l’épreuve de culture gé aux écrits.

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De rien.



Les défauts les plus fréquents

Ce ne sont que de tout petits défauts, le plus souvent de style. Pour la fiche individuelle, même si elle est rédigée à la maison, le style n’est pas primordial : le jury lit la fiche juste avant de vous rencontrer et le président la reprend par bouts à l’oral. C’est mieux si c’est bien écrit, mais il ne faut pas s’interroger un quart d’heure sur chaque mot en rédigeant. Voici quelques derniers conseils pour rendre une fiche impeccable, tant sur la forme que sur le fond !

Tout d’abord, bannissez les remarques vagues : souvent, nous nous laissons un peu aller à des formules bien pratiques pour noyer le poisson et paraître intelligent(e). Vous voyez peut-être de quoi je parle, surtout si vous venez comme moi de Sciences Po ou d’IEP (#artdubullshit). « Cette matière m’attire en raison de la multiplicité et de la diversité des enjeux et des acteurs » blablabla… Le jury est un peu vieille école là-dessus : des phrases courtes, simples, mais qui expriment une idée précise.

Idem pour les raisonnements en « impasse », du genre : « je me suis inscrit(e) en droit, car j’ai assisté à un cours et ça m’a beaucoup passionné(e) ». La question n’est que déplacée : on a envie de demander immédiatement « Oui, mais pourquoi cela vous a t-il passionné(e) ? » C’est le fond de la chose que le jury cherche à savoir. Essayez donc de bien creuser vos affirmations. En laissant le moins de mystère possible, le jury passera peut-être son chemin sur ce point et on évitera ainsi une question embarrassante.

Enfin, et c’est lié à la nécessité de bien détailler les éléments que vous mentionnez, il ne faut pas faire de listes, notamment pour les centres d’intérêts, les goûts artistiques et les films. Certain(e)s indiquent dix, douze voire quinze œuvres, et parfois que le nom ! Il faut cibler deux, trois voire quatre œuvres au maximum, et développer sur deux ou trois phrases. Déjà, le jury n’abordera (de loin) pas tous les points de votre fiche : l’oral se passe très vite. Il faut juste lui donner un petit teaser pour qu’il ait envie de vous interroger là-dessus. Et ça fera moins de boulot pour vous lors des révisions de votre fiche !


Je récapitule :

  • De l’originalité, mais si possible au sein de la « culture légitime » ;

  • De la précision et du détail ;

  • Un profil de fonctionnaire en poste, pas d’étudiant(e) : il doit vous faire passer pour quelqu’un d’intéressant, cultivé et épanoui, qui a compris les attendus de la fonction.

Bref, comme pour les autres épreuves, restez dans les standards, mais ajoutez une petite touche personnelle et originale.

J’espère enfin ne pas vous avoir assommé(e) ou découragé(e). Il ne s’agit pas nécessairement de tout respecter à la lettre : rien qu’essayer de le faire peut vous faire gagner des points. C’est plutôt une philosophie d’ensemble dont vous devez vous imprégner pour faire la meilleure fiche possible – tout en sachant que la fiche parfaite n’existe pas.

Dans un second article, je vous propose de nous arrêter sur le contenu de la fiche rubrique par rubrique et de la remplir ensemble !

From ENM, with love


11 réflexions sur “Grand oral ENM – Remplir sa fiche individuelle (1)

  1. Bonjour,
    D’abord, merci pour ce blog très utile et riche en informations relatives à la préparation du concours. Vos articles ont le mérite de toucher à tous les aspects du concours, ce qui rend le blog très complet.
    Ensuite, j’aimerais savoir si vous avez gardé vos cours de la Prépa. En effet, souhaitant préparer le concours externe de 2018, la prépa privée qui m’intéresse est complète, je suis donc obligée de le préparer seule pour cette année.

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    1. Bonjour Juriste Al! Je te remercie chaleureusement en retour : je suis ravi(e) de savoir que mes articles vous sont utiles. Si ça peut éviter des questionnements existentiels et permettre de se concentrer exclusivement sur sa préparation, c’est toujours ça de pris!

      Pour la prépa, je suis désolé(e) que tu n’aies pu obtenir une place pour cette année… Si tu viens de la faculté de droit, tu peux t’inscrire dans un IEJ pour avoir quand même des cours et un « cadre » pour structurer ta préparation. Je compte écrire prochainement quelques articles pour se préparer en solo, ils te seront peut-être utiles… Quant à mes cours, je les ai gardés mais je les réutilise fréquemment pour revoir certains points avant des cours ou des conférences à l’ENM… Je les garde donc bien précieusement dans ma bibliothèque! 🙂 Mais tu peux regarder sur Facebook ou sur Le Bon coin : il est fréquent que d’ancien(ne)s candidat(e)s cherchent à revendre leurs polycopiés…

      Bon courage à toi pour ta préparation et merci encore!

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  2. Bonjour, merci beaucoup pour ton blog il est un précieux outil. Dans la fiche, peut-on mettre que l’on aime l’envie gospel et que l’on est dans une chorale ? Ou doit-on rester évasif sur la chorale (ne pas préciser le nom par exemple) car ca revient en quelque sorte à exposer nos convictions religieuses…

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    1. Bonjour Aurélie et merci à toi!

      Je ferai une petite précision sur ce point, mais il n’est absolument pas interdit de faire état de convictions religieuses dans sa fiche individuelle! Les magistrats doivent respecter la neutralité du service public dans l’exercice de leurs fonctions, mais il ne leur est pas interdit de pratiquer ou même que leur religion soit notoirement connue. Beaucoup de candidats font mention d’expériences de scoutisme ou indiquent leur investissement dans des fondations ou groupes de jeunesse confessionnels ; cela ne pose aucun problème.

      En indiquant que tu es membre d’une chorale de gospel, il n’est même pas certain que le jury associe cela à tes convictions religieuses… Mais tu seras probablement interrogée sur le gospel, et qui sait, peut-être pourras-tu envoyer un petit « When the saints » pour réchauffer l’atmosphère! 🙂 Bonne préparation à toi!

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  3. Bonjour From Enm With Love,

    Au sujet de la fiche individuelle, lorsque l’on a fait un même job d’été pendant plusieurs années mais qui faisait donc l’objet de contrats de travail séparés (avec d’autres emplois ou stages entre temps), est-ce qu’il vaut mieux les inscrire séparément (étant donné qu’il faut inscrire la date du contrat) ou est-ce qu’il faut les regrouper pour plus de lisibilité ?

    Merci pour tes conseils

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  4. Pardon c’est encore moi !
    On doit préciser le nom et l’adresse des emplois/stages. Est-ce que c’est le lieu qui était effectif au moment du stage ou bien l’adresse d’aujourd’hui dans le cas d’un déménagement ?

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    1. Bonjour Elodie!
      Pas d’inquiétude autour de cette fiche qui a juste une valeur informative pour le jury! Inutile de mettre l’adresse même si c’est demandé (d’ailleurs, y a pas la place), et peu importe le lieu, personne n’ira vérifier quoi que ce soit! C’est juste pour pouvoir se faire une petite idée et éventuellement te poser une question là-dessus. Pour les contrats, pareil : le jury se fiche de savoir le mois ou l’année précise, marque ton emploi et les dates à la suite, sans oublier de trier ce qui te semble utile ou non. Bref, pas de pression! Bonne préparation à toi!

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  5. Bonjour et merci infiniment pour toutes les précieuses informations partagées sur ce blog. Concernant la fiche de renseignement, faut-il intégralement rédiger les réponses ou bien dans certaines cases est-il possible de mettre des tirets (par exemple, la case où il faut brièvement indiquer ses centres d’intérêts) ?

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    1. Bonjour Chloé! A question simple, réponse simple : non, il faut impérativement rédiger les indications portées dans la fiche individuelle et ne surtout pas utiliser de tirets. Cela n’aura rien d’inéluctable non plus, mais le jury avait relevé dans un de ses rapports qu’il était regrettable que les candidat.e.s ne prennent même pas la peine de formuler leurs phrases… En tout cas, le faire vaut généralement une remarque un peu acide à l’oral. Mieux vaut donc éviter! Bon courage à toi pour les épreuves!

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  6. Bonjour!
    Merci beaucoup pour ton fabuleux blog. Il donne des informations précieuses pour la préparation du concours.
    Je suis en ce moment dans le stress le plus intense au sujet de la note individuelle . J’ai remarqué trop tard la règle qui impose que les sigles soient développés de toutes lettres. Or sur ma fiche, j’ai utilisé le terme d’ENM au lieu d’Ecole Nationale de la Magistrature et j’ai peur que cette erreur stupide me soit fatale pour le grand Oral.
    Ce genre de bêtises est-il déjà arrivé ?

    Je te remercie d’avance !

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    1. Bonjour Joe! Je crains que tu ne sois atteint.e du mal qui nous a toutes et tous frappé.e.s lors du passage du grand oral : le stress pour absolument tout et n’importe quoi! 🙂 Aucune inquiétude, le sigle ENM était bien sûr à employer plutôt qu’écrire le nom de l’école en entier. Je précisais juste que si on a travaillé dans un organisme ou une entreprise avec un sigle, il vaut mieux le préciser. ENM, SNCF, EDF et autres, c’est inutile (et cela n’aurait en outre aucune incidence sur l’oral…). Bref, no panic et bon oral à toi!

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